Magali Leonard
Walter Wickiser Gallery New York 210 eleventh avenue Chelsea November 30th-December 17th 2
Artists have long found the window a compelling motif—as a barrier to or opening on reality or exterior worlds. Not only for its symbolic associations but also for its formal properties, the window has been adopted by painters from Johannes Vermeer to David Hockney as an effective compositional device that extends the picture’s domain. French painter Magali Leonard makes use of the age-old artist’s tool in her “Crossing” series. Her approach, however, differs in that the vision she depicts through the aperture is not a static image, but a shifting one. These dynamic and luminous acrylic paintings evolved from Leonard’s continuous viewing experience from the window of a moving train as it powered west from Chicago to San Francisco.
The impetus for the series aligns with Leonard’s practice, her devotion to exploring the relations—or “crossing”—between space, light, and color. In doing so, her canvases impart a distinct sense of flux—of appearing and disappearing, emerging and rescinding, drifting in and wafting out. They speak at once of primordial echoes and apocalyptic ruins. Like a Turner watercolor or Japanese scroll, they are sublime visions identifying human potential in nature’s grandeur and boundless landscapes.
To be sure, viewers are apt to see distinct topographic imagery in the melding forms, reinforced by their earthy ochre and watery blue tones. It is hard, for example, not to equate foaming waves and a bleeding sun or willowy reeds and a heavy cloud with the drips, blots, and splatters that describe the panels of Crossing 2. In these paintings, Leonard re-envisions reality as abstraction, espousing many of the methods and ideologies of the Abstract Expressionists. Like Jackson Pollock, Leonard tackles her canvas with the force of her full body by placing it on the floor and working from all four sides, uncommitted to a singular viewpoint and dedicated to the consistent, all-over treatment of its surface.
But within the abstract canon, it is the Color Field painters with whom she shares the strongest affinity, not only through her conflation of figure and ground but by her technique in which she applies paint to canvas. By pouring and often diluting her pigments, Leonard creates veils of color that, as she puts it, “stir up” the space, alternately opaque and transparent, soaking into the surface and gliding across it. The disparate densities that result reflect the intrinsic variations of color and matter and infuse the imagery with great vitality. While in Crossing 1 the energy is nearly explosive, suggesting sprays of water crashing against rocks, the pervasive atmosphere in these works is more serene, an ephemeral dreaminess evoked by floating forms and blending hues. By presenting her paintings in adjoining panels, Leonard reinforces a sense of spatial continuity.
The view through the window, now moving, has become unrestricted, transforming physical grandeur into a spiritual one.
–Deidre S. Greben September 2017
Traduction du texte de Deidre S.Greben critque indépendante paru dans le catalogue « Crossings » Exposition 2017 Walter Wickiser Gallery
Galerie W.Wickiser Chelsea 11eme avenue NEW YORK
Les artistes ont longtemps trouvé en la fenêtre un motif captivant- comme barrière ou ouverture sur la réalité ou sur le monde extèrieur. Pas seulement pour ses associations symboliques mais aussi pour ses propriétés formelles, la fenêtre a été adoptée par les peintres de Johannes Vermeer à David Hockney comme un dispositif efficace de composition qui étend le domaine de l’image. La peintre française Magali Leonard utilise ce vieil outil dans sa série des “ traversées”. Son approche diffère cependant dans le fait que la vision qu’elle dépeint à travers l’ouverture n’est pas une image statique mais qui se déplace. Ces dynamiques et lumineuses peintures acryliques se déroulent, issue de l’expérience visuelle continue de Leonard depuis la fenêtre d’un train qui permet d’aller vers l’ouest de Chicago à San Francisco.
Par l’élan de sa pratique Leonard dans ses séries fait coïncider son attachement à explorer les relations – de “traverser ” – entre espace, lumière et couleur. En faisant cela, ses toiles transmettent une nette sensation de flux — d’apparition et de disparition, d’émergence et d’effacement…entre trait et retrait
Elles parlent d’abord d’un echo originel et d’apocalyptiques ruines. Comme les aquarelles de Turner ou des rouleaux japonais, elles sont de sublimes visions identifiant le potentiel humain dans la grandeur de la nature et paysages illimités.
On est sur de voir apparaître des images , une topologie dans des formes fondues, renforcées par les ocres terriennes et les tons bleus d’eau. Ce n’est pas dur d’apporter la distinction de vagues écumeuses et saignement du soleil ou d’un roseau élancé et un nuage lourd par des gouttes, des taches et éclaboussures que décrivent les pans de “Crossing 2”. Dans ces peintures, Leonard, envisage la réalité comme abstraction, embrassant les méthodes et la pensée des expressionnistes abstraits. Comme Jackson Pollock , Leonard attaque ses toiles avec la force de tout son corps en les mettant au sol et en les travaillant sur les 4 cotés , non lié à un seul point de vue et engagé par conséquence dans un traitement all-over de la surface.
Mais au sein de cette approche abstraite , c’est avec les peintres du Color- Field qu’elle partage la plus grande affinité, pas seulement à travers sa fusion de figure et de la terre mais par sa technique qu’elle met en acte pour peindre ses toiles. En versant et en diluant parfois ses pigments, Leonard crée des voiles de couleur comme si elle faisait bouger l’espace, en alternance opaque ou transparent, les laissant tremper et s’imprégner au travers de la toile. Les densités différentes dont résultent d’intrinsèques variations de couleurs et matière insufflent une image avec grande vitalité. Pendant que dans “Crossing 1” l’énergie est proche de l’explosion, suggérant des jets d’eau allant s’écraser contre des rocs, . L’ envahissante atmosphère dans ces travaux est plus sereine, l’éphémère , comme dans un rêve, évoqué par des formes flottantes et nuancées. En présentant ses peintures en jonction de pans alignés, Leonard renforce le sens de la continuité spatiale.
La vue au travers de la fenêtre, maintenant en mouvement ne restreint pas , transforme la grandeur physique en une grandeur spirituelle.